Agroalimentaire : que faut-il retenir du plan de soutien aux entreprises de ce secteur d’activité ?

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Dans le but de redresser l’économie française, l’État a mis en place un plan de relance ambitieux et exceptionnel. Déployé autour de plusieurs volets tels que l’écologie et la compétitivité, ce dispositif vise particulièrement les secteurs touchés par la crise énergétique et la hausse du coût des matières premières.

C’est le cas du secteur agroalimentaire. Face aux fortes tensions conjoncturelles que connaît ce secteur depuis plusieurs années, le Gouvernement a proposé un certain nombre de mesures pour redynamiser l’activité dans l’agroalimentaire. On vous fait le point sur les mesures prévues.

L’industrie agroalimentaire : état des lieux de ce secteur d’activité

Premier secteur industriel en matière d’emplois (plus de 430 000 postes) et de chiffre d’affaires (plus de 198 milliards de CA), l’agroalimentaire est une filière stratégique pour l’économie française. Pilier de la souveraineté alimentaire française, l’industrie agroalimentaire représente aussi une véritable vitrine du savoir-faire français sur le plan international.

Cela s’explique surtout par le fait que les productions des entreprises de ce secteur peuvent être mises en valeur sur le plan international grâce à des mentions gages de qualité.

Ces mentions (certification environnementale, pays et montagne) impliquent une excellence gustative allant de pair avec une qualité sanitaire reconnue. Plus simplement, les avantages compétitifs de l’industrie agroalimentaire lui ont permis de s’affirmer en tant que filière essentielle de l’économie française.

Cependant, depuis l’année 2000, l’industrie agroalimentaire fait face à des difficultés conjoncturelles et structurelles qui freinent la capacité des entreprises à améliorer leur compétitivité et à exporter.

Ces difficultés sont essentiellement liées au manque d’investissements, aux crises sanitaires et aux changements climatiques.

Face à toutes ces difficultés, les industries agroalimentaires se doivent d’agir en conséquence afin de redynamiser leur activité.

Cette ambition appelle un appui de l’État à travers ses subventions pour le secteur agroalimentaire.

Les mesures mises en œuvre pour soutenir les entreprises du secteur agroalimentaire

Les mesures du plan de relance ont pour but de faire de la filière agroalimentaire en France un maillon essentiel au service de la transition écologique et de la souveraineté alimentaire. Les mesures du dispositif de relance sont articulées autour de trois axes que sont :

  • l’apport d’un soutien de court terme en trésorerie pour sortir des crises ;
  • la relance de la dynamique à l’export en accompagnant les acteurs agroalimentaires ;
  • et le déploiement d’une vision stratégique pour la compétitivité de la filière à long terme.

La mise en œuvre de ces différents volets va accompagner les entreprises agroalimentaires dans leur croissance et les aider à relever les défis auxquels elles sont confrontées.

L’apport d’un soutien de court terme en trésorerie

À travers ce volet, différentes facilités de paiement pour certaines catégories de charges sont mises en place pour les industries agroalimentaires. Pour les charges fiscales telles que l’impôt sur les sociétés ou la contribution foncière des entreprises, les entreprises en difficulté peuvent faire la demande d’un report de leur situation. Pour les charges sociales, en l’occurrence les cotisations patronales, les entreprises agroalimentaires peuvent demander des octrois de délais de paiement.

En plus de ces mesures d’allègement, notons que le Gouvernement invite les entreprises de l’industrie agroalimentaire à se saisir des dispositifs de subventions et d’aides mises à leur disposition. Ces aides sont nombreuses et ont pour but d’aider les entreprises agroalimentaires à financer leurs projets et à mieux affronter l’inflation des coûts de l’énergie.

La relance de la dynamique à l’export

Ici, l’objectif est d’améliorer la capacité des entreprises agroalimentaires à exporter leurs produits et à croitre à l’internationale. Pour y arriver, le plan de relance prévoit des mesures de soutien à l’export destinées à aider les entreprises du secteur agroalimentaire à conquérir de nouveaux marchés.

Le déploiement d’une vision stratégique à long terme

Ce volet du plan de relance vise essentiellement :

  • à accompagner la consolidation de la filière agroalimentaire ;
  • à aider les industries agroalimentaires à se moderniser ;
  • et à permettre aux coopératives du secteur agricole d’être éligibles aux dispositifs de soutien à la décarbonation France 2030.

Dans le cadre de l’accompagnement de la filière agroalimentaire, le Gouvernement a mis en place un fonds public/privé destiné à financer la numérisation des usines et la transition écologique des processus de production. Cette initiative gouvernementale permettra de redresser la compétitivité des entreprises agroalimentaires et d’assurer la souveraineté alimentaire de la France.

En ce qui concerne les aides aux entreprises du secteur agroalimentaire, elles permettront à ces entreprises de se moderniser et de se robotiser. Ainsi, elles pourront rattraper le retard accusé par rapport aux entreprises du même secteur se trouvant dans d’autres pays européens.

Les coopératives agricoles sont des acteurs majeurs dans les filières agroalimentaires et représentent à elles seules environ 40 % du chiffre d’affaires de ce secteur d’activité. Dans le cadre de la mise en œuvre du plan de relance, les coopératives ayant des activités industrielles pourront être éligibles aux aides de soutien à la décarbonation. Grâce à ces dispositifs, les coopératives pourront améliorer leur efficacité énergétique et faire évoluer les procédés de fabrication au sein de leurs unités de production.